Grâce sans doute aux locomotives que sont Toundra et le festival AMFest à Barcelone, la scène Post-Rock espagnole est l’une des plus importantes d’Europe. La playlist spéciale « Spanish Post-Rock » met à l’honneur Toundra, Audiolepsia, Syberia, Heydra, Medussa, Ṙo, We Were Heading North, Exquirla, Le Temps du Loup, Antier, Jardín de la Croix et Böira.
Même dans la torpeur de l’été, l’actualité du Post-Rock ne s’arrête pas, avec notamment un nouveau morceau de I Hear Sirens. Dans cette nouvelle édition de la playlist Post-Rock Discoveries, on retrouve également des titres de A Sudden Burst of Color, DDENT, le_mol, Jambinai, Meridiano De Zürich, Fall of Messiah, Mint Field, Under Old Trees, Emma Ruth Rundle, Sora Shima et Gruppe Planet.
Le groupe anglais avait déjà publié un premier album de Post-Rock solide en 2018, Where All It Began, et il a été possible de les découvrir en France lors d’une petite tournée en fin d’année dernière. Coldbones revient en 2020 avec ce 2ième album et aurait dû le soutenir au Dunk!Fest.
Comme avec beaucoup d’album, le premier titre pose les bases de celui-ci, il définit quel sera le nouveau son du groupe. The Flooding of the Word commence en douceur, élégamment. Les grosses guitares n’apparaissent qu’à mi-morceau. Ensuite, les sons électros arrivent eux pour accompagner la boucle principale. Et, ce n’est que pour la fin du titre que sont introduites les structures complexes pour un conclusion en apothéose.
Collapse, le titre suivant, est celui qui a été assez logiquement choisi comme single. Il est relativement court, direct grâce à des riffs efficaces. Les sons électros simulent de manière lointaine et assez originale un chant.
Tide et Cleanse suivent avec fluidité et cohérence. Ils sont chacun des alternances de moments doux et fins et de passages agressifs. La qualité des riffs n’est jamais démentie.
Le court Ascend, puis The Burning of the Earth sont des titres plus atmosphériques. Les riffs appuyés ne reviennent qu’avec Ruin, où les sons électros apportent également une belle richesse. Consume s’appuie lui plus sur des riffs récurrents. Hinterlands arrive à faire passer une belle émotion grâce à ces mélodies.
Extinct, enfin, clôture l’album avec force et rythme, et un extrait d’un poème de Lord Byron (poète britannique du 18ième siècle) remarquablement intégré à la composition.
Ce The Cataclysm est une grande réussite. Grâce entre autres à un son parfaitement maîtrisé, il fait preuve d’une grande richesse. Il devient clair avec cet album que Coldbones sera un pilier du renouveau du Post-Rock britannique.
Pour faire le pendant à la playlist « Post-Rock With Female Vocals », cette playlist spéciale est composée d’une sélection de 12 titres Post-Rock avec voix masculine. On y retrouve Képzelt Város, Sky Architects, Var, Milanku, Alcest, Hyedra, Holy Fawn, Jambinai, Last Leaf Down, Monograf, Exquirla et Caspian.
À la sortie de ce Penumbra, Pelagic Records a présenté Barrens comme étant composé de 2 membres très expérimentés du groupe injustement méconnu (selon eux) Scraps of Tapes. Et, il est vrai que ce premier album de ces suédois n’a rien d’un coup d’essai d’un jeune groupe inexpérimenté !
Ce qui marque en premier lieu avec Barrens, c’est son empreinte sonore, très personnelle et reconnaissable. Elle est une étonnante alliance d’un côté très synthétique, un peu à la manière de Caspian, et d’un côté très rugueux. Mais la remarquable réussite de l’album vient ensuite d’une inspiration mélodique qui ne se dément pas sur la longueur, des titres phares, jusqu’aux morceaux de transition. La musique est bien souvent très incisive, elle est également marquée par une certaine mélancolie et toujours ciselée avec grande finesse à la manière des grands noms du Post-Rock. Barrens nous délivre, dès ses débuts, une belle pépite.
L’édition de juin 2020 de Post-Rock Discoveries est en ligne. La playlist est composée de titres de Hyedra, Egoera, Still Motions, Var, Flies Are Spies From Hell, Ṙo, Tempus, Distant Dream, Buzz, Desbot, Kosatka et Jardín de la Croix.