Ce When The Structures Fail Us de Wess Meets West est l’archétype de l’album Noisy Post-Rock américain. Des morceaux longs mais pas trop, de belles mélodies, une légère touche d’électro, une tendance globalement assez punchy et quelques rares passages chantés en cœur, tout y est, y compris les titres un peu absurdes des compositions. La production est bonne et l’album est de qualité constante. On regrettera peut-être justement qu’il n’y ait pas plusieurs morceaux qui sortent vraiment du lot, pour hisser When The Structures Fail Us au niveau des meilleures sorties Post-Rock de l’année.
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Collapse Under the Empire – Sacrifice & Isolation
La créativité de Collapse Under the Empire est étonnante. Entre 2009 et 2012, le duo allemand publie un album brillant chaque année. Aujourd’hui, le groupe revient avec Sacrifice & Isolation qui clôture le projet de double album entamé en 2011 avec Soulders & Giants.
Le Collapse Under the Empire 2014 est plus électro, on parlera sans doute plus que jamais de Post-Rock cinématique pour qualifier leur musique. Le premier single, Stairs to the Redemption, est très largement le titre le plus musclé de l’album avec ces riffs puissants en fin de morceau. Isolation fait preuve d’une intéressante montée progressive en intensité. Massive propose une belle ligne de guitare. Lost, par son équilibre réussi entre ambiances et intensité, est le titre qui rappelle le plus Shoulders & Giants. The Path démarre par une douce mélodie au clavier pour enchaîner ensuite sur les guitares.
Tous les autres titres font une part belle à l’électro, avec un son de synthés rappelant parfois les années 80. Les guitares sont très en retrait, trop en retrait. Ces titres ont hélas du mal à se départir d’une certaine fadeur.
Une petite déception donc.
Kerretta – Pirohia
Groupe néozélandais composé de seulement 3 membres (guitariste, bassiste, batteur), la musique de Kerretta n’est pas simpliste pour autant, bien au contraire. Basés sur des riffs puissants et alambiqués dont ils ont le secret, les morceaux, qui pourraient paraître difficiles au premier abord, sont bien souvent transformés par une touche de génie et de mélodie en grands moments musicaux et d’intensité.
Kerretta applique sa recette sur la longueur d’un troisième album intitulé Pirohia. On remarquera particulièrement l’original The Roar, le plus immédiat Warnlands extrêmement efficace et le touchant Kawea Tātou Ki Ngā Hiwi avec son chant māori.