I Hear Sirens nous revient en 2024 avec un 4ième album. Évolution un peu étonnante pour un groupe déjà bien établi, ce Acheron est pour la première fois enregistré avec 2 guitaristes.
Et très clairement, le changement se fait entendre dès le premier titre de l’album, Watcher / Prey. Le nouveau son d’I Hear Sirens se fait plus volumineux, plus fort et la tonalité se fait également plus sombre. Après une telle entame, le groupe ne pouvait plus reculer, et il propose avec Acheron, le titre emblématique de cet album. Les mélodies sont riches, les riffs sont marquants et la mélancolie est affirmée, c’est une petite merveille ! Pale Rider enfonce le clou. Sa douce et claire mélodie, au bout de 2 minutes, se voit plaquée par toute la puissance du nouveau son du groupe. On frôle la grandiloquence, on la frôle seulement. Requiem, ensuite, par son côté très folk, vient confirmer fermement l’impression déjà donnée par les premiers morceaux. Cet album est très influencé par la musique d’Agalloch.
On revient à un son plus Post-Rock avec 011, Nocturnal et In Absentia, où le groupe développe les différentes facettes de sa nouvelle orientation musicale en variant les instrumentations et les tempos. Atropos, enfin, est l’autre pierre angulaire de l’album. Avec sa mélodie poignante, on atteint des sommets d’intensité, aussi bien au niveau des guitares qu’au niveau de l’émotion.
Sans aucun doute une réussite, I Hear Sirens ne propose pas seulement avec Acheron un grand album de 2024. Le groupe apporte aussi au Post-Rock une face sombre et mélancolique, une association musicale peu souvent explorée.